
À mesure que les températures augmentent, l’avenir de l’agriculture mondiale s’assombrit, en particulier dans les régions tropicales et subtropicales.
Une étude récente menée par l’université Aalto, en Finlande, publiée le 4 mars dans la revue Nature Food, révèle que jusqu’à 31 % des principales cultures agricoles pourraient être menacées dans les basses latitudes, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, si la planète se réchauffe de 2 °C.
Ce chiffre grimperait à 48 % avec un réchauffement de 3 °C. Parmi les cultures menacées figurent le blé, le maïs, le riz, le soja, les pommes de terre, les lentilles, les tomates et le sorgho.
Les chercheurs, qui ont examiné l’évolution de 30 cultures essentielles face aux changements climatiques estiment qu’une culture est en danger lorsque 25 % de ses zones de production perdent leurs conditions climatiques actuelles en termes de température, précipitations et aridité. Selon ces critères, les terres agricoles du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord apparaissent comme les plus vulnérables, avec 69 % d’entre elles menacées par des conditions extrêmes à 3 °C de réchauffement.
En Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, cette proportion atteindrait 60 %. Les cultures qui nourrissent l’humanité, notamment le blé, le maïs, le riz et le soja, qui représentent à eux seuls les deux tiers des calories consommées dans le monde, figurent parmi les plus sensibles aux hausses de température, quelle que soit leur ampleur.
En revanche, les hautes latitudes, notamment en Amérique du Nord, pourraient voir leurs surfaces agricoles s’étendre. Une évolution qui favoriserait la diversification et l’adaptation des cultures au changement climatique, contrastant avec la situation préoccupante des pays du Sud, déjà en proie à l’insécurité alimentaire et aux difficultés économiques.
Source : https://www.elmoudjahid.dz/