
Un rapport américain désigne les légumineuses comme la source de protéine la plus saine à intégrer dans son régime alimentaire. Ce groupe, dont font partie les haricots secs, les pois-chiche ou encore les lentilles serait une meilleure alternative pour la santé et pour l’environnement que les protéines animales, selon le rapport.
On commence à bien le savoir : l’apport en protéines ne rime plus forcément avec viande rouge, poisson et œufs.
Un rapport publié par un comité consultatif, équivalent américain du ministère de l’Agriculture et de la Santé, vient de le confirmer.
Selon lui, la source de protéine la plus saine à intégrer dans son alimentation quotidienne n’est pas un morceau de bœuf ou de poulet, mais bien les légumineuses. Pois-chiche, lentilles, haricots secs : ces aliments seraient les plus sains pour notre santé.
Les légumineuses, première au classement des protéines
Pour commencer, le rapport américain conseille de faire passer la quantité hebdomadaire recommandée de légumineuses de 1,5 tasse par semaine à 2,5 tasses, soit environ 300 grammes de légumineuses par semaine.
En effet, intégrer une telle quantité de légumineuse dans son alimentation permettrait d’obtenir suffisamment de protéines. Sans ces dernières, ce sont “le transport de l’oxygène dans le sang par l’hémoglobine, le fonctionnement des muscles, les stratégies de défense de l’organisme contre les agressions”, qui seront affectés, rappelle l’INRAE.
Mais ce n’est pas tout : les légumineuses, en plus d’apporter des protéines, contiennent une quantité importante de fibres. C’est cela qui les démarque des autres sources.
“C’est lié aux fibres : il n’y a pas de fibres dans la viande », expliqueChristopher Gardner, professeur de médecine au Centre de recherche en prévention de Stanford et auteur du rapport, rapporte CNN.
Avec les légumineuses, “non seulement, vous avez moins de graisses saturées, mais vous avez aussi des fibres. Ces résultats sur la santé sont donc beaucoup plus convaincants”, reprend-il.
La consommation de viande rouge, facteur de diabète
L’auteur du rapport recommande également de déclasser la viande, y compris les viandes maigres, dans la liste des protéines recommandées par les ministères américains de l’Agriculture et de la Santé. Et ce, notamment, car leur consommation excessive peut favoriser le développement de certaines pathologies.
Une étude publiée en septembre 2024 par une équipe de chercheur.euse.s de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) – dans The Lancet Diabetes and Endocrinology – allait dans ce sens. Elle démontrait que la consommation de viande rouge, transformée comme non-transformée, promeut largement le développement du diabète de type 2.
Les légumineuses sont aussi une solution écologique
De plus, la production de viande rouge est très polluante et a aussi un effet négatif à long terme sur la santé.
“L’agriculture animale représente une part énorme des émissions de gaz à effet de serre les plus dangereuses de notre pays”, déclare Stephanie Feldstein, directrice des recherches sur la population et de la durabilité au Center for Biological Diversity dans un rapport publié par cette ONG en avril 2024.
En 2017, dans un article publié par la revue Climatic Change, une équipe de scientifiques américain.e.s a même calculé que remplacer le bœuf par des haricots dans l’alimentation des Américain.es pourrait “permettre de réaliser entre 46 et 74 % des réductions nécessaires pour atteindre l’objectif des accords de Paris en matière de gaz à effet de serre pour les États-Unis”.
Source : https://www.marieclaire.fr/