
La protection des végétaux au cœur de multiples sessions à Lomé. A l’initiative du Comité de Pilotage du Conseil Phytosanitaire Interafricain de l’Union Africaine, Lomé a abrité respectivement, la 18ème session hybride du comité de pilotage du conseil phytosanitaire interafricain de l’Union Africaine (CPI-UA), du 3 au 4 Mars 2025 ; la 31ème session ordinaire de l’Assemblée Générale, du 5 au 6 Mars 2025 et la réunion hybride préparatoire de la 19ème session de la Commission des Mesures Phytosanitaires de la CIPV, du 7 au 8 Mars 2025.
Ces diverses réunions ont permis aux participants d’examiner le plan stratégique quinquennal 2024-2029 élaboré par le Conseil Phytosanitaire Interafricain de l’Union Africaine (CPI-UA) ; de suivre la présentation des activités mises en œuvre pour 2023 et le programme de travail du CPI pour 2025 et d’échanger des informations, partager des expériences et des leçons en matière de protection des végétaux en Afrique.
Le rendez-vous de Lomé a été également une occasion d’examiner la situation actuelle de certains États membres en matière d’émergence des organismes nuisibles des végétaux ; de préparer les amendements à soumettre au secrétariat de la CIPV en prélude à la 19ème session de la Commission des Mesures Phytosanitaires (CMP-19) qui se tiendra du 17 au 21 mars 2025 à Rome, en Italie et d’harmoniser la position de l’Afrique sur les projets de Normes Internationales pour les Mesures Phytosanitaires (NIMP) à adopter à la CMP-19.
Cette opportunité a d’ailleurs permis aux participants de reconnaître les défis auxquels sont confrontées les Organisations Nationales de Protection des Végétaux (ONPV) des États membres de l’UA dans l’application des mesures phytosanitaires internationales (NIMP) et analyser les différents rôles des parties prenantes dans le contexte du contrôle de l’introduction et de la propagation des organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux en Afrique.
Le Directeur de Cabinet du Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique Villageoise et du Développement Rural a souligné dès l’entame de ces sessions que des mesures urgentes et appropriées doivent être prises pour limiter considérablement la prolifération des ravageurs et maladies endémiques ainsi que les effets du changement climatique sur la santé des végétaux, qui sapent les efforts entrepris par l’Union Africaine, à travers le Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), pour la croissance et la transformation accélérées de l’agriculture sur le continent.
« Cela exige un effort permanent du CPI-UA pour l’élaboration de mesures de prévention et d’atténuation appropriées et opportunes par le biais de systèmes d’alerte précoce, de surveillance épidémiologique et de partage des connaissances », a insisté M. Konlani Dindiogue.
« Au regard des nombreux défis auxquels nos pays sont toujours confrontés dans la protection des végétaux, ces trois rencontres constituent une opportunité pour le Conseil phyto interafricain de l’Union Africaine, de mener de profondes réflexions en vue de se renforcer, tant dans sa structure interne que dans ses modes d’intervention dans les États membres, en promouvant un niveau élevé de dialogue, en incorporant de nouveaux sujets dans son programme. C’est le seul moyen de se repositionner pour être une organisation régionale forte de protection des végétaux, agissant avec transparence et rigueur technique et scientifique », a-t-il ajouté.
Il importe de noter que le secteur agricole est le pilier des économies des États africains mais reste cependant confronté à plusieurs défis notamment ceux liés à sa modernisation et à l’accès aux marchés. Les ravageurs et les maladies constituent un obstacle majeur au développement agricole du contient tandis que le respect des normes internationales telles que le SPS reste un défi de taille dans plusieurs pays.
Source : https://ruralinfos.tg/