
1 381 millions d’hectares, soit 10,7 % des terres mondiales, sont affectées par le sel. Voici le résultat d’une étude pilotée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publiée à l’occasion de la 16e conférence des parties (COP) de lutte contre la désertification, qui se tient jusqu’au 13 décembre en Arabie saoudite.
Cette salinité de la terre, qui affecte la croissance des plantes, trouve son origine dans le changement climatique (aridité croissante, dégel du permafrost). Il tarit la ressource en eau, augmente la concentration en sel dans certains territoires et fait grimper le niveau des mers, favorisant les intrusions d’eau salée dans les terres. En cause également, les mauvaises pratiques d’irrigation, notamment une utilisation excessive de l’eau pour certaines cultures, ou bien certaines pratiques comme le salage des routes contre le verglas.
Les pays les plus touchés sont l’Australie, l’Argentine et le Kazakhstan. Cette situation menace la productivité agricole et entraîne des pertes de rendement.
Pour enrayer ce phénomène, les experts suggèrent plusieurs techniques. Par exemple, la culture de plantes ayant une meilleure résistance au sel, dont certaines présentent un fort intérêt nutritionnel, à l’instar de la salicorne des marais salants. Ils proposent également de favoriser la rotation et la diversification des cultures et d’encourager l’agroforesterie.
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