
Tous les êtres vivants actuels ont un ancêtre commun, une petite cellule que la communauté scientifique a baptisée LUCA. De quelle nature est-il ? A quand peut-on le dater ? Quel a été son impact sur son environnement ?
Avec :
– Guillaume Lecointre Professeur au Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN). Chercheur en systématique
– Purificación López-García Biologiste, directrice de recherche CNRS au laboratoire Ecologie Systématique Evolution (ESE) de l’Université Paris Saclay.
Son nom est LUCA, acronyme anglais pour parler du dernier ancêtre commun universel à tous les organismes vivants. Il est au cœur de l’une des enquêtes les plus fascinantes de la biologie. On en parle aujourd’hui.
Depuis le développement de la biologie moléculaire au XXe siècle, on sait que tous les êtres vivants partagent un même code génétique permettant de transmettre les informations entre les molécules qui le composent.
Cette unité dans la grande diversité du vivant, suggère l’existence lointaine d’un ancêtre commun réunissant toutes ces caractéristiques.
Pourtant, il est encore difficile de dessiner le portrait de ce premier ancêtre. Quel âge a-t-il ? De quoi était-il composé ? Et dans quel environnement s’est-il développé ? On tente une ébauche de réponse.
Comment construire le portrait robot de LUCA ?
Connaître les protéines que LUCA synthétisait nous permettrai d’en apprendre plus sur l’environnement dans lequel vivait l’ancêtre des trois grandes branches du vivant. Pour construire le portrait robot de cette cellule qui a vécu il a plus de 3 milliard d’années Patrick Forterre, professeur honoraire à l’institut Pasteur et professeur émérite à l’université Paris Saclay, compare des séquences de protéines actuelles pour trouver des similarité dans les trois grandes branches, nous informant d’une potentielle présence de cette protéine chez LUCA.
Source : https://www.radiofrance.fr/