
L’année 2025 s’annonce prometteuse pour la production de noix de cajou au Togo avec une récolte de plus de 50 000 tonnes attendue durant cette campagne de récolte qui se déroule dans des conditions climatiques favorables.
A en croire les acteurs de la filière, jusqu’à présent, le vent de l’harmattan, habituellement craint par les producteurs à cause de l’effet d’assèchement des fleurs des anacardiers, a été modéré, ce qui permet une bonne fructification.
« La récolte est actuellement d’une manière disparate mais jusqu’en fin février, il y aura la pleine récolte. Notre période fétiche, c’est février avec les vents de l’harmattan mais cette année particulier, jusqu’à cette période du mois, les vents ont été favorables et il n’y a pas eu vraiment d’assèchement des fleurs d’anacardiers », saluent grands producteurs de noix de cajou de la région centrale du pays.
A ce jour, les tendances de prix observées dans certains pays de la région révèlent clairement qu’en Côte d’Ivoire, le kilogramme de noix de cajou est actuellement à 450 francs CFA ; 375 francs CFA au Bénin et 385 F.CFA au Burkina Faso.
Selon nos informations, au Togo, le marché noir affiche déjà un prix de 425 francs CFA le kilo, un niveau nettement supérieur au prix plancher de l’année dernière qui était fixé à 325 francs CFA bord champ lors du lancement de la campagne.
Face à ces fluctuations et pour assurer une rémunération équitable aux producteurs, il est important d’organiser rapidement une concertation entre les différentes familles de l’interprofession pour définir un prix plancher qui prendra en compte les réalités du marché tout en restant compétitif par rapport aux pays voisins.
« Le prix de la noix au Togo pourrait connaître probablement une hausse. Les tendances actuelles peuvent nous amener vers là. Nous allons très prochainement rentrer en discussion entre les différentes familles de l’interprofession pour ensemble voir ce que nous pouvons arrêter en prenant en compte les analyses des pays voisins » confie Koriko Adjemini, président de la Fédération nationale des coopératives de producteurs d’anacarde (FNCPA)
Avec une récolte prévue de plus de 50 000 tonnes et un marché régional favorable, les perspectives de prix sont encourageantes.
La réussite de cette campagne dépendra de la capacité des acteurs du secteur à s’unir pour une gestion efficace et stratégique du marché.
Source : https://www.agridigitale.net/