
Le 5 décembre, c’est la journée mondiale des sols. L’occasion de se pencher sur leur santé. Comment vont-ils ? Comment les aider à aller mieux ? Quelle stratégie privilégier ? Le livre blanc intitulé « Agronomie bien maîtrisée commence par le sol – Comprendre pour agir » met en avant différents leviers d’action. Parmi eux, la préservation et la restauration de la matière organique et des micro-organismes qui la composent.
À l’échelle mondiale, près de 30 % des sols sont considérés comme dégradés ou en mauvaise santé. En Europe, ce chiffre dépasserait les 60 %. Sachant que près de 95 % de notre nourriture provient, directement ou indirectement du sol, et que ce dernier héberge près du quart de la biodiversité terrestre, il est aisé de comprendre la nécessité, et l’urgence, de restaurer sa fertilité. Le 5 décembre a lieu la journée mondiale des sols : l’occasion d’en apprendre un peu plus sur leur fertilité et leur mode de fonctionnement.
Force est de constater que les facteurs de dégradation sont nombreux : tassements dus à des contraintes mécaniques trop fortes, activité biologique réduite, dépendance aux engrais chimiques de synthèse, érosion, acidification, perte de matière organique… Autant d’éléments qui empêchent le sol de bien fonctionner. Car un sol en bonne santé, ou fertile, est celui qui remplit toutes ses fonctions : chimiques, physiques et biologiques pour permettre aux plantes cultivées de se développer dans de bonnes conditions jusqu’à la récolte. Mais un sol vivant, c’est aussi un sol dont les propriétés de résilience sont au cœur de la solution pour s’adapter aux évolutions du climat et atténuer son réchauffement.
Comprendre pour mieux agir
Heureusement, des leviers d’action durables existent pour restaurer fertilité et santé. Et quand on y regarde d’un peu plus près, la matière organique joue un rôle clé. Mais attention, il y a matière organique… et matière organique ! L’écosystème du sol est complexe pour qui ne souhaite pas y voir qu’un simple support de culture. La palette d’amendements organiques proposés sur le marché est particulièrement large. Entre lisiers, fientes, digestats, déchets verts, compost et fumiers, comment s’y retrouver ? Il faut savoir que les matières commercialisées, qu’elles soient brutes ou élaborées, boostent l’activité d’une ou de plusieurs des trois familles de matières organiques qui composent le sol.
Il est donc important de se poser un certain nombre de questions en amont, pour identifier la typologie de solution qui convienne parfaitement à votre sol et à votre itinéraire technique : quel est mon objectif ? Rehausser le taux d’humus de mon sol ? Relancer l’activité biologique ? Fertiliser pour nourrir les cultures ? Ou les trois ? Au moment de la sélection de votre solution organique, dois-je m’intéresser au taux de restitution humique de la solution ? Comment étudier les facteurs de la vie biologique du sol, composante majeure de sa fertilité ?
Vous l’aurez compris, le sol ne doit donc pas être considéré comme un support mais comme un être vivant, doté de son propre microbiome, qui dispose ou non, selon sa composition d’influer la productivité et la qualité des cultures. Avec ce livre blanc, vous disposerez des clés de compréhension pour des pratiques visant à maintenir ou restaurer la biodiversité microbienne de vos sols, véritable tremplin d’une agriculture plus durable.
Source : https://www.terre-net.fr/