

Petit fruit rouge fripé, la baie de goji intrigue : star de la médecine chinoise, elle séduit l’Occident… Malgré des vertus santé contestées par la science.
On la trouve dans les rayons de nos supermarchés, en complément alimentaire, en jus, ou séchée, avec son petit air de raisin vermillon fripé : la baie de goji, ou fruit du lyciet, a conquis le monde, parée de vertus antioxydantes et immunitaires.
La baie de goji, un fruit rouge auquel on prête mille vertus
Ce fruit d’une solanacée – deux espèces sont cultivées, Lycium barbarum et Lycium chinense –, cousin de la pomme de terre et de la tomate, était d’ailleurs déjà une star de la pharmacopée asiatique depuis au moins 2 000 ans. Riche en vitamines A et C, chargée de minéraux, elle reste en Chine un ingrédient apprécié dans les soupes, le thé et les plats cuisinés, auxquels on prête la capacité de doper le qi, l’énergie vitale.
Les États Unis restent prudents sur son intérêt
Antidiabète, anticancer, antivieillissement… Du remède miracle à la fraude marketing, il n’y a qu’un pas. En 2020, la Food and Drug Administration américaine a dénoncé l’absence à ce jour de preuves scientifiques quant aux réels bienfaits de la petite baie rouge. Ses propriétés antioxydantes sont, par exemple, moindres que celles de la framboise.
En Écosse, elle doit tout au clan Campbell
Le nom de cette illustre famille des Highlands fleure bon le whisky. Archibald Campbell (1682-1761), troisième duc d’Argyll et toqué de botanique, ne jurait quant à lui que par le thé. Désireux d’en cultiver, il fit venir des plants de Chine. Erreur ou blague de l’expéditeur, il reçut à la place du lyciet de Barbarie et introduisit ainsi le goji en Europe !
En Chine, son succès est lié à une légende
Ce serait l’homme de tous les records : Li Qingyun, médecin et herboriste chinois, aurait vécu 256 ans (de 1677 à 1933), mesuré 2,13 mètres et se serait marié 24 fois. Dans les années 1930, cette légende trouva un écho jusque dans la presse occidentale. Un des secrets de la longévité de ce phénomène : Li Qingyun grignotait chaque jour des baies de gou qi zi (« goji »).
Source : https://www.geo.fr/