
Les poudres de protéines biologiques, souvent utilisées par les adeptes d’entraînement pour prendre de la masse musculaire, pourraient contenir des niveaux «inquiétants» de plomb et de cadmium.
C’est du moins ce que rapporte un nouveau rapport publié jeudi par Clean Label Project.
Selon l’enquête, les poudres de protéines biologiques et à base de plantes pourraient contenir trois fois plus de plomb et deux fois plus cadmium que les produits à base de lactosérum.
«En moyenne, les poudres de protéines biologiques contenaient trois fois plus de plomb et deux fois plus de cadmium que les produits non biologiques», a déclaré la directrice exécutive du Clean Label Project, Jaclyn Bowen, à CNN.
Cela s’expliquerait par le fait que les plantes absorberaient naturellement les métaux lourds de la croûte terrestre.
Or, les quantités de métaux lourds pourraient être plus élevées, si les plantes sont cultivées dans un sol contaminé par l’exploitation minière, les déchets industriels et certains pesticides et engrais, indique le rapport.
L’enquête a révélé qu’un total de 80% des protéines en poudres végétales et biologiques testées dépassaient la limite de plomb fixée.
Quant aux 160 échantillons de protéines en poudre testées, c’est un total de 47% qui dépassaient les directives réglementaires.
Les poudres de protéines au chocolat
Les poudres de protéines aromatisées au chocolat inquièteraient également les chercheurs de l’étude, comparativement à celles à la vanille.
«Les poudres protéinées au goût de chocolat contenaient quatre fois plus de plomb et jusqu’à 110 fois plus de cadmium que les poudres au goût de vanille», a précisé Mme Bowen.
En effet, le chocolat noir ou le cacao pourrait contenir des niveaux élevés de métaux lourds, selon la présente étude.
Une étude publiée en juillet 2024 avait d’ailleurs confirmé cette thèse, révélant que 43% des six douzaines de produits à base de chocolat noir dépassaient la dose maximale autorisée de plomb, selon CNN.
En revanche, une association industrielle qui représente les fabricants de suppléments s’est défendue à CNN, indiquant un «manque de transparence sur les critères utilisés pour les seuils de contamination et sur la manière dont les produits ont été sélectionnés».
«Sans une telle clarté, les consommateurs et les acteurs de l’industrie ne peuvent pas évaluer pleinement la validité des allégations», a souligné Andrea Wong, la vice-présidente principale des affaires scientifiques et réglementaires de CRN.
Source : https://www.journaldemontreal.com/