
Les piments sont classés en différentes espèces, les plus communes étant Capsicum annuum, Capsicum frutescens, Capsicum chinense, Capsicum baccatum et Capsicum pubescens.
Est-ce vrai que les graines sont la partie la plus piquante du piment ? C’est ce qui se dit oui ! Ces petites bombes colorées apportent certes du peps à nos plats, mais… aussi parfois des larmes aux yeux ! Est-ce que ce sont les graines qui sont responsables de cette brûlure intense, ou il y a un autre coupable tapi dans l’ombre, prêt à attaquer nos papilles ?
Les bienfaits des piments
Les piments sont des fruits ! Plus précisément, des fruits issus des plantes du genre Capsicum. Ce sont des composés botaniques qui font partie de la famille des solanacées, tout comme d’autres que vous connaissez bien : les tomates, les pommes de terre ou encore les aubergines. Les piments sont originaires des régions tropicales d’Amérique centrale et du Sud, où ils sont cultivés depuis des millénaires. Ils sont classés en différentes espèces, les plus communes étant Capsicum annuum, Capsicum frutescens, Capsicum chinense, Capsicum baccatum et Capsicum pubescens. Chaque espèce regroupe plusieurs variétés de piments, allant du simple poivron aux piments extrêmement puissants comme le piment habanero. Aujourd’hui, ils sont répandus dans le monde entier, cultivés non seulement pour leur saveur particulière, mais aussi pour leurs nombreux bienfaits pour la santé.
En général, les piments suivent tous le même mode d’évolution. Ils voient leur couleur changer au fil de leur maturation, passant généralement du vert à une couleur plus vive, comme le jaune, l’orange ou le rouge. Cette transformation, on la doit à la modification des pigments caroténoïdes présents dans la peau du fruit, comme le bêtacarotène et la capsanthine, qui sont également responsables de leurs propriétés antioxydantes.
Les piments sont également riches en vitamine C, parfois en concentrations même plus élevées que dans les oranges d’ailleurs, ce qui en fait un excellent allié pour renforcer le système immunitaire et améliorer la santé de la peau. Sur le plan nutritionnel, les piments sont une source précieuse de vitamines A, E, B6, et de folates. Ils contiennent également des minéraux essentiels comme le potassium, le magnésium et le fer. Leur richesse en fibres alimentaires contribue aussi à une bonne santé digestive. Les antioxydants présents dans les piments, comme les flavonoïdes, jouent un rôle important dans la protection des cellules contre les dommages causés par les radicaux libres, des molécules très agressives, ce qui réduit ainsi le risque de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires et certains cancers.
En plus de leurs nutriments, plusieurs études ont été menées sur les piments à propos de leurs potentiels effets sur la santé métabolique. Certaines recherches suggèrent qu’ils peuvent aider le métabolisme dans la gestion du poids. Et dernière chose, des études en pharmacologie s’intéressent à leurs propriétés anti-inflammatoires et analgésiques, qui pourraient être utiles dans le traitement des douleurs chroniques

L’échelle de Scoville
Ne tombons pas dans les excès non plus, d’autant que certains piments sont vraiment extrêmement forts. Il s’agirait de ne pas se bousiller le système digestif. D’ailleurs, savez-vous comment on mesure l’intensité de la chaleur perçue dans les piments ? On utilise l’échelle de Scoville. Cette méthode a été développée en 1912 par le pharmacologue américain Wilbur Scoville et quantifie la présence de capsaïcine.
La capsaïcine est le composé chimique qui est responsable de la sensation de brûlure dans le piment. La capsaïcine est un alcaloïde produit par les glandes à capsaïcine situées dans les membranes internes et le placenta. Cette substance se lie aux récepteurs TRPV1 (Transient Receptor Potential Vanilloid) présents sur les cellules nerveuses de notre bouche et de notre peau. Ces récepteurs, normalement sensibles à la chaleur physique, réagissent également à la capsaïcine en envoyant un signal au cerveau, d’où la sensation de brûlure intense. Et d’ailleurs, fun fact, saviez-vous que les oiseaux ne sont pas sensibles à la brûlure du piment ? Contrairement aux mammifères, les oiseaux ne digèrent pas les graines de piment. Ils les consomment et éjectent les graines indemnes plus loin, où elles pourront former de nouveaux bébés piments. On pense donc que l’évolution du piment l’a mené à développer des récepteurs qui éloignent les mammifères et attirent les oiseaux, pour un maximum de chances de se reproduire !
L’unité de mesure utilisée est la Scoville Heat Unit (SHU). Par exemple, un poivron doux a une valeur de 0 SHU, car il ne contient pas de capsaïcine, alors que certains des piments les plus forts, comme le Carolina Reaper, peuvent dépasser 2 000 000 de SHU. L’échelle de Scoville permet de comparer la force des différents piments et d’apprécier leur impact dans les plats, qu’ils soient utilisés pour ajouter une légère chaleur ou pour créer une explosion de saveurs brûlantes.
Et les graines dans tout ça ?
Contrairement à cette idée répandue, la partie la plus piquante du piment n’est pas ses graines. Cette croyance est probablement due à la proximité des graines avec le placenta du piment, cette partie blanche qui se trouve sous le chapeau. Le placenta est le véritable réservoir de la capsaïcine. Et de fait, les graines elles-mêmes, bien qu’elles puissent être en contact avec la capsaïcine par diffusion depuis le placenta, ne contiennent que des traces de cette substance. Ça veut dire quoi ? Eh bien, tout simplement que si l’on retire les membranes blanches du piment, le niveau de piquant est considérablement réduit, même si les graines restent présentes. Cette caractéristique est souvent utilisée en cuisine pour ajuster la force des plats en pimentant modérément les aliments.
Source : https://www.futura-sciences.com/