
Les investisseurs privés sont attirés par le potentiel économique de la production d’huile d’olive, un marché en constante croissance, tant au niveau national qu’international. Ils injectent des capitaux dans la création de nouvelles plantations, dans la modernisation des infrastructures de transformation et dans le développement de produits dérivés, dont les cosmétiques, et produits du terroir. Cette dynamique d’investissement contribue à la fois à booster l’économie et à créer des emplois dans les régions oléicoles et même de créer de nouveaux bassins oléicoles.
L’intérêt pour la filière oléicole connaît un essor notable ces dernières années, attirant l’attention des pouvoirs publics, des agriculteurs et d’investisseurs de plus en plus nombreux. Cette convergence d’intérêt se traduit par une expansion significative des surfaces cultivées en oliviers à travers tout le territoire national. Des centaines de milliers d’oliviers ont ainsi été plantés, alimentant une dynamique positive insufflée par divers dispositifs, à la fois étatiques et issus d’investissements privés.
Des expériences ont été réalisées même dans le Sud algérien, et qui ont donné d’excellents résultats, malgré les rudes conditions climatiques. Les investisseurs privés, quant à eux, sont attirés par le potentiel économique de la production d’huile d’olive, un marché en constante croissance, tant au niveau national qu’international. Ils injectent des capitaux dans la création de nouvelles plantations, dans la modernisation des infrastructures de transformation et dans le développement de produits dérivés dont les cosmétiques et produits du terroir.
Cette dynamique d’investissement contribue à la fois à booster l’économie et à créer des emplois dans les régions oléicoles et même de créer de nouveaux bassins oléicoles. Un exemple concret de cette expansion est l’achèvement, l’année écoulée, d’un programme de plantation d’un million de plants d’oliviers en 2024. Ce projet et d’autres témoignent de la volonté de développer durablement la filière et d’en faire un secteur-clé de l’agriculture nationale.
Actuellement, la superficie totale occupée par la culture de l’olivier après l’exécution des différents programmes avoisine les 500 000 hectares. Cependant, il est utile de relativiser ce chiffre en le comparant aux superficies dédiées à la production d’huile d’olive dans des pays leaders en la matière, comme l’Espagne, qui consacre pas moins de 2,5 millions d’hectares à cette culture.
Cette comparaison souligne l’importance de poursuivre les efforts pour développer la filière oléicole nationale et atteindre un niveau de production comparable à celui des leaders mondiaux. Cela implique non seulement d’augmenter les surfaces cultivées, mais aussi d’améliorer la qualité de l’huile d’olive produite et de renforcer sa compétitivité sur le marché international.

Des problèmes qui persistent
Par ailleurs, des festivités dédiées à l’huile d’olive et à la culture de l’olivier fleurissent un peu partout sur le territoire, en particulier dans les wilayas réputées pour leur fort potentiel oléicole. Ces événements, souvent colorés et animés, sont le reflet de l’intérêt grandissant que suscite cette filière, non seulement auprès des professionnels, mais également auprès du grand public désireux de découvrir les saveurs authentiques et les bienfaits de l’huile d’olive. La première édition de la fête régionale de l’huile d’olive, récemment tenue à Bouira, en est un parfait exemple.
Ce rendez-vous, qui a attiré un public nombreux et diversifié, a permis aux producteurs de se réunir, d’échanger et, surtout, de faire entendre leur voix. Au-delà de l’aspect festif, cette manifestation a été l’occasion de soulever des problèmes concrets auxquels ils sont confrontés au quotidien. Parmi les préoccupations exprimées, l’inexistence d’un emballage de qualité produit localement se révèle être un des freins au développement de la filière. En effet, les oléiculteurs se retrouvent souvent obligés d’importer des bouteilles en verre depuis des pays voisins, ce qui engendre des coûts supplémentaires.
Ce problème persiste depuis des années, pourtant, des unités de production de cet emballage indispensable existent en Algérie et peuvent satisfaire la demande des oléiculteurs, notamment ceux tournés vers l’exportation. «Ces entreprises, dont le potentiel est souvent sous-exploité, pourraient tout à fait satisfaire la demande des oléiculteurs, en particulier ceux qui ambitionnent de se tourner vers l’exportation et qui ont besoin d’un emballage valorisant leur produit», dira un oléiculteur de Bordj Bou Arréridj.
L’autre défi qui attend et auquel doivent répondre les oléiculteurs algériens est celui de la qualité. Le marché mondial est exigeant, et les normes et standards internationaux, notamment ceux rigoureusement définis par le Conseil oléicole international (COI), imposent des critères de qualité précis et élevés. Les producteurs algériens sont donc appelés à investir davantage dans la modernisation de leurs méthodes de production, dans la formation de leur personnel et dans la mise en place de systèmes de contrôle qualité rigoureux.
En somme, des efforts considérables ont été déployés pour développer la filière oléicole en Algérie. Cependant, le chemin à parcourir pour atteindre les objectifs fixés et pour se positionner durablement sur le marché international reste encore long et semé d’embûches.

Chiffres-clés
4 Produition annuelle : entre 100 000 et 150 000 tonnes (5e rang mondial)
4 600 000 litres d’huile d’olive exportés vers 19 pays en 2021 (source : ministère du Commerce, Algex)
Source : https://elwatan-dz.com/