
Des ingénieurs de l’université de Californie à Berkeley ont mis au point le plus petit robot volant sans fil au monde, pesant seulement 21 milligrammes et mesurant moins d’un centimètre de diamètre. Il pourrait un jour servir à polliniser les cultures.
Une hélice mais pas de moteur
Ce minuscule robot, inspiré du vol des bourdons, ressemble à une petite hélice équipée de deux aimants. Car il est dépourvu de moteur ! En appliquant un champ magnétique externe, les aimants provoquent la rotation de l’hélice, le faisant alors naturellement voler.
En modulant l’intensité du champ magnétique, il devient possible de contrôler la trajectoire de vol.
Problème : le robot est tellement léger et difficilement contrôlable qu’il est encore très sensible aux perturbations environnementales, à commencer par le vent et la pluie.
L’idée est donc de développer un contrôle actif pour permettre au robot de modifier son orientation et sa position en temps réel, améliorant ainsi sa stabilité et sa précision.
Pollinisateurs tout-terrain ?
Cette avancée représente une étape significative dans le développement de robots miniatures autonomes, ouvrant la voie à de nouvelles applications dans des domaines tels que l’agriculture ou encore l’inspection industrielle.
Pour l’avenir, les chercheurs envisagent plusieurs applications pour ce robot miniature, à commencer par la pollinisation artificielle.
Une armée de micro robots pourrait, par exemple, imiter le comportement des insectes pollinisateurs en se déplaçant de fleur en fleur. Leur taille ultra réduite pourrait également leur permettre d’explorer des environnements confinés, comme l’intérieur de tuyaux ou de cavités extrêmement difficiles à atteindre d’ordinaire.
« Biorobots » au service de l’environnement
Dans la même veine, des chercheurs de la Northwest University, à Washington, ont travaillé sur de minuscules puces volantes qui, semées depuis les airs, pourraient aider à surveiller l’évolution de la pollution ou de certaines maladies dans des zones prédéfinies.
Là aussi, il s’agit de très petites structures volantes, dotées de pattes miniatures faites de matériaux biodégradables, mais cette fois-ci équipées de capteurs aptes à fournir des mesures environnementales très utiles, qu’il s’agisse d’analyser la qualité de l’air ou de l’eau ou de détecter la présence de virus…
Pour l’instant, ce projet n’a pas encore passé la porte du laboratoire mais demeure très prometteur. Il n’y a d’ailleurs pas qu’aux États-Unis que les « biorobots » ont la cote. Au Japon, de minuscules robots en forme de cafards ont ainsi été créés dans le but de se mouvoir dans n’importe quel milieu naturel inaccessible à l’homme pour y inspecter la qualité de l’environnement grâce à différents capteurs posés sur eux.
Source : https://www.rtbf.be/