
De nombreux défis attendent le secteur de l’agriculture durant l’année 2025. Les plus importants consistent en l’atteinte de l’autosuffisance en blé dur et l’achèvement de la réalisation des silos de stockage pour porter les capacités nationales à 9 millions de tonnes.
Lors de la dernière campagne, les récoltes de blé dur avaient atteint 80% des besoins nationaux en la matière. Des résultats jugés encourageants au vu des rendements à l’hectare qui restent encore loin de ce qu’ils devraient être. En effet, le problème de la céréaliculture en Algérie réside dans le recours aux méthodes traditionnelles, archaïques généralement, et la dépendance totale à la pluviométrie. Beaucoup de travail a été fait, côté pouvoirs publics, pour relancer la filière agricole, dont le soutien aux prix des engrais et des pesticides, les crédits bonifiés, l’élargissement des surfaces irriguées et l’aide à l’arrosage moderne (goutte-à-goutte, pivots…), mais aussi les formations pour inciter les agriculteurs à suivre des itinéraires techniques pour favoriser les meilleurs rendements possibles, nonobstant le développement de la recherche et la préservation des ressources locales à travers la création d’une banque nationale de gènes et l’augmentation des prix d’achat des céréales.
Cette saison, la campagne labours-semailles a été lancée le 1er octobre dernier, et une surface agricole globale de 3,069 millions hectares a été réservée à la culture des céréales au titre de la saison agricole 2024-2025.
Cette superficie a été déterminée sur la base des contrats d’engagement passés entre l’administration centrale du ministère de tutelle et l’ensemble des acteurs au niveau local. 1,069 million hectares ont été consacrés cette année au blé dur et 1,017 million hectares à l’orge, avec la fourniture de 4,2 millions quintaux de semences certifiées, une quantité qui répond à la demande de l’actuelle campagne des labours-semailles.
Le défi de cette campagne consiste à «faire de 2025 la dernière année d’importation du blé dur, et de 2026 la dernière année d’importation de l’orge».
De même, des superficies considérables ont été dédiées à la céréaliculture dans les wilayas du Sud du pays, exploitées par des investisseurs algériens, étrangers ou en partenariat, en vue d’augmenter les surfaces irriguées de 1 million d’hectares, qui s’ajouteront aux 1,6 million d’hectares irrigués à l’échelle nationale.
Porter les capacités de stockage à 9 millions de tonnes
Pour assurer des capacités de stockage stratégiques, il fallait régler le problème de stockage. Et les mésaventures rencontrées au cours les précédentes années par les céréaliculteurs, entre autres pour remettre leurs récoltes de céréales aux Coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS), ont été réglées par le lancement d’un programme spécial pour la réalisation de silos de stockage des céréales pour porter les capacités nationales à 9 millions de tonnes. Un chiffre qui n’est par fortuit puisqu’il correspond aux besoins nationaux en céréales (entre 9 et 10 millions de tonnes/an).
Le 1er juillet, le programme de réalisation de 30 silos de stockage de céréales au niveau national dernier a été officiellement lancé. Ce programme, qui entre dans le cadre du plan national agricole, intervient dans le cadre du programme portant sur la réalisation de 30 silos et 350 centres de proximité de stockage de céréales qui permettront, ainsi, d’augmenter les capacités de stockage de céréales à 9 millions de tonnes avant fin 2025.
Outre ces défis, il s’agit aussi d’augmenter les superficies dans le Grand Sud et les porter à 3 millions d’hectares, dans le cadre du développement de l’agriculture saharienne, dont près de 1 million d’hectares ont déjà été mis en valeur, alors qu’un (1) autre million d’hectares vient de voir sa mise en valeur lancée, tout en signalant la disponibilité de 9 millions d’hectares entre In Salah et Adrar. Le tout étant d’atteindre la sécurité alimentaire, en attendant d’aller vers l’autosuffisance alimentaire.
Source : https://lalgerieaujourdhui.dz/