
Fougères, prêle géante, araucaria, cycas, ginkgo biloba : saviez-vous que ces espèces végétales avaient cohabité avec les dinosaures ? Tour d’horizon de ces survivantes de l’époque préhistorique.
Les plantes panchroniques sont des végétaux dont la morphologie est restée étonnamment proche de celle d’espèces fossiles désormais disparues. Ces plantes ont donc traversé les époques sans subir (pour la plupart) de transformations majeures et en conservant l’apparence qu’elles avaient il y a des millions d’années. Quelles espèces sont concernées par ce phénomène ? Quelles sont leurs particularités ?
La fougère arborescente : l’arbre qui n’en est pas vraiment un

Cette plante préhistorique, appelée Dicksonia antartica, a très peu évolué depuis l’ère Carbonifère, c’est-à-dire il y a environ 300 millions d’années.
La fougère arborescente se distingue par son aspect d’arbre dont les anciennes frondes (c’est-à-dire les feuilles) ressemblent à s’y méprendre à un tronc. Sa taille varie entre 4 et 6 mètres. Notez que seule la partie supérieure de la plante est vivante, car la fougère arborescente se développe uniquement à partir du sommet. Les anciennes frondes, quant à elles, sont entourées de racines aériennes.
La fougère arborescente apprécie la mi-ombre et les sols humifères. Elle est très sensible aux gelées.
Le ginkgo biloba : un arbre qui a traversé les âges et les continents

Également appelé arbre aux quarante écus, le ginkgo biloba nous vient du Trias, autrement dit d’une époque vieille de 270 millions d’années. Très apprécié pour son feuillage jaune automnal, on le retrouve partout dans le monde.
Originaire de Chine, le ginkgo biloba surprend avec ses branches qui forment presque un angle droit à partir du tronc. Très résistant, il pourrait vivre jusqu’à 3 000 ans dans des conditions optimales…
Le ginkgo biloba préfère les sols bien drainés. Un emplacement ensoleillé est recommandé.
La prêle géante : une plante préhistorique au pouvoir thérapeutique

Cette autre survivante préhistorique issue de l’ère carbonifère mesurait à cette époque plus de 10 mètres. De nos jours, les prêles géantes ou Equisetum telmateia peuvent encore atteindre les 5 mètres.
La prêle géante est pourvue de deux types de tiges. Au printemps, des tiges fertiles brunâtres ou blanchâtres apparaissent, portant à leur sommet un épi fertile (appelé strobile) contenant des sporanges. Ces tiges périssent après la libération des spores. Dans un second temps, des tiges stériles vertes se développent pour assurer la photosynthèse. La prêle est très utilisée en phytothérapie pour ses propriétés diurétiques et reminéralisantes.
Cette plante préhistorique peut résister à des températures allant jusqu’à -15°C. Elle s’épanouit aussi bien en plein soleil qu’à la mi-ombre. Elle apprécie particulièrement les sols humides, riches et bien drainés.
L’araucaria : un conifère à l’espérance de vie exceptionnelle

Ce conifère, tout droit issu de la période du Trias, est très présent en Nouvelle-Zélande et en Amérique latine. L’araucaria ou désespoir des singes peut atteindre jusqu’à 65 mètres de hauteur.
Cet arbre archaïque se distingue par sa pousse verticale sans aucune ramification. Ses branches sont rigides et symétriques, et son feuillage en écailles est naturellement dissuasif pour les animaux herbivores. Un araucaria serait capable de vivre jusqu’à 1000 ans dans des conditions optimales.
L’araucaria se plaît dans les espaces ensoleillés. Il supporte mal l’eau stagnante et les températures froides.
Le cycas : un fossile vivant à l’allure exotique

Originaire du Japon, le cycas ou sagoutier est apparu, lui aussi, durant l’ère du Trias où il prospérait dans les climats chauds et humides.
Le tronc du cycas peut atteindre 7 mètres dans son habitat naturel, mais sa taille se limite à 2 à 3 mètres en culture. Ses feuilles longues et pennées ressemblent à celles des fougères, ce qui lui confère une allure exotique.
Le cycas apprécie les environnements ensoleillés, mais tolère également une exposition partiellement ombragée. Il préfère les sols bien drainés et ne supporte pas l’eau stagnante.
Source : https://www.lefigaro.fr/