
Une espèce de cigale, au mode de vie particulier, va refaire surface aux États-Unis, après 17 ans d’absence. Un cycle de vie qui ne cesse d’intriguer les scientifiques.
17 ans après, cette espèce de cigale refait surface
Il arrive que des espèces refassent surface des années après leurs dernières observations. C’est le cas par exemple de l’échidné à nez long d’Attenborough et la taupe dorée de De Winton, qui avaient respectivement été observés pour la dernière fois il y a 62 et 87 ans d’absence, avant de refaire surface en 2024. Si pour ces deux espèces, la disparition avait été évoquée, une autre espèce surprenante vient tout juste de refaire surface, comme à son habitude.
En effet, une espèce de cigale, les Magicicada, plus connus sous le nom de cigales périodiques, va refaire son apparition fin avril et début mai 2025, dans quatorze États des États-Unis. Une première depuis 17 ans pour cette espèce, plus précisément la couvée XIV, qui passe son temps à apparaitre puis disparaitre depuis sa découverte en 1634.
Les juvéniles passent 13 à 17 ans avant de sortir de terre
Présents principalement dans le pays américain, mais aussi au nord-est de l’Inde et aux Fidji, les cigales périodiques ne cessent d’intriguer les scientifiques depuis leur première observation. Pour cause, cette espèce d’insectes qui appartiennent à l’ordre des hémiptères, qui comprend les punaises puantes, les punaises de lit, les pucerons et les familles des cigales, ont un cycle de vie surprenant.
Après l’éclosion, les jeunes cigales périodiques restent entre 13 et 17 ans sous terre, en passant par différents stades de vie appelés « instars », et en se nourrissant de racines. Après ce temps écoulé, les insectes creusent des tunnels jusqu’à la surface, où ils restent quelques semaines. Le temps pour eux de muer, de s’accoupler, qui se manifeste par les cris assourdissants produits par les mâles à l’aide de timbales, avant de mourir selon ScienceAlert. Les nouveau-nés s’enfouissent dans le sol avant d’entamer ce cycle si spécial.
Un cycle de vie menacé ?
« Tout le monde est fasciné par eux, parce qu’on ne voit rien pendant 13 ou 17 ans, et puis tout d’un coup, votre maison et votre voiture sont couvertes de ces insectes », a déclaré à l’AFP Chris Simon, expert des cigales à l’Université du Connecticut. Mais ce mode de vie si particulier se révèle être en danger.
En effet, l’homme a un impact négatif sur les cigales périodiques, notamment en raison de la déforestation et de l’urbanisation, qui ont détruit leur habitat naturel. Toujours selon le média anglophone, le changement climatique chamboule leur période sous terre, avec des cigales qui émergent quatre ans trop tôt ou trop tard, avec un nombre d’individus souvent trop faible.
Source : https://www.science-et-vie.com/