La production céréalière dans les wilayas du Sud est «excellente», selon le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, qui s’exprimait sur la question samedi à l’occasion du lancement officiel de la campagne moisson-battage dans le Nord à partir de Chlef. Dans le Sud, les rendements sont «très prometteurs» dépassant les 55 quintaux/hectare et allant jusqu’à 80 q/ha, selon la même source.
Globalement, la campagne s’annonce «prometteuse» alors qu’elle vient de démarrer dans les wilayas du Nord. En attendant le bilan définitif de cette campagne, l’optimise est au rendez-vous chez le premier responsable du secteur. Selon Youcef Cherfa, la production de blé dur cette année est à même «d’assurer l’autosuffisance et de ne plus importer ce produit en 2026».
En 2024, cette production avait pour rappel assuré 80% des besoins nationaux. Elle avait permis d’assurer 1,2 milliard de dollars au profit du Trésor. Auparavant, rappelons que cette production était marquée par des fluctuations.
C’est depuis les années 2000 que la filière commence à enregistrer des hausses de récoltes avec des variations importantes d’une année à l’autre. Cela pour souligner la dépendance de la production de blé aux aléas climatiques. La production a atteint un pic en 2018/2019, avec 32,08 millions de quintaux avant de baisser à 25,78 millions entre 2019/2020 pour passer à seulement 18,3 millions en 2020/2021, soit une diminution de 29% par rapport à la campagne précédente. En 2021/2022, cette production est remontée à 35 millions de quintaux, selon les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture pour redescendre à 33 millions en 2022/2023, selon le département américain de l’Agriculture.
Le bilan de l’année dernière n’est pas connu. Les responsables du secteur ont juste précisé que la production a assuré 80% des besoins. Une tendance attendue encore cette année. Ce qui fera sans nul doute baisser la facture d’importation de blé dur. Faudrait-il rappeler dans ce sillage que selon le Conseil international des céréales, l’Algérie était le deuxième importateur de blé dur, avec un volume d’achat de 12,8 millions de quintaux en 2022/2023. Maintenant que l’autosuffisance totale est à portée de main, comme souligné par le ministre se référant à l’objectif fixé par le président de la République, l’enjeu est de maintenir cette cadence de production.
Pour l’orge, «nous avons beaucoup évolué et allons pouvoir couvrir une bonne période de l’année prochaine à partir de la production nationale», a précisé le ministre. Et d’assurer que la production de cette année sera «beaucoup mieux». Une production qui enregistre selon le ministre une «cadence positive d’année en année».
Les exemples illustrant les bons résultats de la campagne moisson-battage viennent notamment de Naâma, où une production de plus de 131 000 q de céréales est attendue, selon les informations rapportées par l’APS hier.
Par ailleurs, une récolte de plus de 30 000 q de céréales, toutes variétés confondues, a été engrangée à Médéa depuis l’entame de la campagne moisson-battage dans cette wilaya, début juin. Près de la moitié de la production déjà engrangée est constituée de blé dur.
Source : https://elwatan-dz.com/